Ethio-Jah-Nedjo-Nord Ouest d'Ethiopie

Partir pour revenir aux origines de l’humanité. Ethiopie, terre de percussions, mélange d’émotions, d’instantanés, de regards purs mélangés d’odeurs colorées, résonnent en moi comme un reflet de mon travail photographique. Faire de ces rencontres, une histoire d’images. Garder l’authenticité de ces instants tout en portant un regard très engagé.

7 heures dans les nuages jusqu'à Addis Ababa, capitale tentaculaire, survoltée, surpeuplée. Une immersion en profondeur où le temps n’est plus le même, ‘Ici le temps long a fini par triompher du temps court ‘ (extrait du livre La Porte des Larmes )**.

Nous partons pour Nedjo, au Nord-Ouest de l’Ethiopie,
15 heures de routes bousculées. Je regarde à travers cette vitre et l’envie de laisser une trace de ce passage m’apparaît comme une évidence.

Ma série Ethio-Jah est une fresque colorée aux multiples-vibrations ethniques. Raconter ce long voyage à travers un visage lié à une atmosphère, à un lieu.
A chaque étape je m’imprègne, j’avance lentement, poétiquement, dans l’écrin d’un instant. Je crée le lien, étrangère que je suis, par l’image et le jeu, en leur offrant un polaroïd, symbole de spontanéité et de partage.

Laisser un souvenir au présent fait partie intégrante de mon écriture photographique.

Le programme de Vision du Monde et de la Fondation EDF en Ethiopie est de construire des infrastructures afin de rendre l’eau potable et accessible aux multiples communautés Ethiopiennes. L'alimentation en eau potable est un problème essentiel en Éthiopie. Tant au niveau de l'accès à l'eau potable que de l'assainissement de celle-ci. Ce pays se situe parmi les plus en retard dans le monde.

J’ai accompagné Vision du Monde pour la deuxième fois, je suis partie filmer et photographier, cet engagement photographique est devenu un acte central dans mon écriture artistique.

**La Portes des Larmes de Raymond Depardon et Jean-Claude Guillebaud.